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« L’autoconsommation électrique à Gramont »

«Aujourd’hui, nous inaugurons le premier bâtiment en France qui fonctionne en totale autoconsommation énergétique», se félicitait Gilles Garcia, directeur commercial de la société Nyx Energie, la semaine dernière lors de l’inauguration dans la banlieue lyonnaise de locaux de 900 m² qui constituent une vitrine pour son entreprise installée à Gramont. Totalement autonome, ce bâtiment innovant n’est donc pas relié au réseau d’EDF (lire encadré) et constitue la propriété de Cap Sud, établissement spécialisé dans le photovoltaïque et principal partenaire de Nyx Energie. L’investissement réalisé pour que ce bâtiment soit 100 % autonome s’élève à 200 000 €. Stéphane Gilli, gérant de Cap Sud, estime à 35 000 € l’économie qu’il réalisera chaque année.

«Il existe beaucoup de solutions pour économiser l’énergie et diminuer la consommation des entreprises et des collectivités locales», explique Bertrand Manier, gérant de Nyx Energie, avant d’annoncer : «D’ici la fin de l’année, nous allons équiper nos locaux de Gramont sur le même principe, celui de l’autoconsommation».

Mais, sans nécessairement soumettre à ses clients des solutions d’autoconsommation complète telle que celle présentée par Cap Sud, Bertrand Manier propose aux entreprises et collectivités qui font appellent à lui l’installation de systèmes photovoltaïques et de procédures informatisées qui engendrent de substantielles économies d’énergie. Mais, constatant que les possibilités d’endettement sont de plus en plus réduites, il a créé la société Solstice, qui propose de financer les installations par le biais de fonds levés auprès d’investisseurs. La société de Bertrand Manier effectue alors la pose des équipements à ses frais et facture ses clients sur la base d’une partie des économies réalisées.

Comment ça marche ?

«On utilise des panneaux solaires souples de nouvelle génération, qui ne pèsent que 2,4 kg au m2 et sont collés sur le toit du bâtiment. Ils sont donc très légers et ne nécessitent pas de renforcement de charpente», explique Stéphane Gilli, gérant de Cap Sud. L’électricité produite est ensuite stockée dans une série d’accumulateurs dédiés. Selon Stéphane Gilli, les capacités de stockage des batteries installées dans son bâtiment «autorisent 12 jours d’autonomie». Si bien qu’il envisage même de revendre le trop-plein d’électricité produit à ses voisins. Toutefois, un groupe électrogène fonctionnant à l’huile végétale peut prendre le relais si nécessaire.