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Suite à la crise sanitaire, comment les français investissent-ils leur épargne ?

La crise sanitaire a eu un impact considérable sur l’épargne des français. En 2021, les livrets A n’ont jamais eu autant la cote ! Les investisseurs se font alors de plus en plus nombreux…

Des livrets épargne au plus haut

Printemps 2021, pendant que l’économie française continuait de chuter (une baisse historique de 8,2% selon l’INSEE), les Français, alors privés de sorties, accumulaient leurs économies sur leurs livrets d’épargne dont la collecte a atteint des records. Et pour cause, les particuliers ont mis en moyenne de côté 276 euros par mois en 2020. Le Covid, les confinements et les couvre-feux ont eu un impact sur la réduction des dépenses liées aux loisirs.

La pandémie a alors favorisé une forte hausse de l’épargne. En France, c’est un surcroît d’argent de près de 200 milliards d’euros qui devrait s’accumuler en 2020 et 2021. Certes, une partie de cette épargne sera mobilisée par un rattrapage de la consommation mais une autre sera probablement conservée comme épargne de précaution.

Cet argent non dépensé a largement été placé sur les livrets d’épargne et a fini par coûter cher aux épargnants. Le taux d’intérêt du livret A étant alors inférieur à celui de l’inflation !

Mais alors, quelles sont les alternatives pour dynamiser son épargne dormante ?

Des solutions pour diversifier son épargne en accord avec ses valeurs

La réponse semble toute indiquée et passe par une pratique désormais accessible à tous, investir. Et si beaucoup de Français considèrent encore que le placement financier est réservé à une certaine catégorie de personnes, il n’en est rien : placer son épargne sur-mesure et simplement, même avec un petit budget, c’est possible !

En finance, on parle d’« investisseur » plutôt que d’« épargnant » lorsque l’épargne est mobilisée pour répondre aux besoins d’autres agents économiques. Historiquement, l’investisseur appartenait à une élite sociale, mais la démocratisation de la finance a modifié son profil : il est désormais largement représenté dans la classe moyenne et il investit pour s’assurer contre les risques liés à son cycle de vie. Néanmoins, l’impact de son investissement dépasse ses seuls intérêts. Par le mécanisme du financement, il souhaite améliorer le cadre de vie d’autres ménages, créer des emplois, financer des équipements du secteur de l’éducation, de la santé, des loisirs.

Des voies alternatives existent en France pour que les investisseurs puissent exercer leur citoyenneté jusqu’au secteur de la finance. 

Le secteur bancaire propose des solutions d’épargne comme le livret de développement durable et solidaire (LDDS). Il est destiné à financer des petites et moyennes entreprises et des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Le fonds d’investissement responsable (IR) est également une offre bancaire qui vise à concilier performance économique et impact social et environnemental.

Les nouveaux investisseurs peuvent également s’engager auprès de coopératives dont la gouvernance partenariale vise à équilibrer les intérêts des financeurs, des clients, des salariés, des fournisseurs. Elles sont nombreuses et appartiennent à des secteurs variés, de l’alimentaire au secteur bancaire.

Les investisseurs citoyens peuvent finalement aussi financer des projets à impact positif, notamment par le biais des plates-formes de crowdfunding. Ces dernières proposent au grand public des projets à financer et certaines sont spécialisées dans le financement de projets favorisant la transition énergétique. Les investisseurs doivent néanmoins posséder des compétences particulières et du temps pour choisir les projets à financer ; c’est le propre du financement direct. L’alternative consiste à s’appuyer sur des intermédiaires pour investir.

 

Sources :

 Soutient Solstice Groupe - Manentena Foundation